JFHOD 2017 - Viande rouge et cancer colorectal : et si les procédés de fabrication étaient modifiés ?

Une équipe chercheurs de l'Inra, s'intéresse au processus de fabrication des viandes préparées et plus précisément de la charcuterie afin d'en diminuer le caractère cancérogène.

La consommation de viande rouge et plus précisément de toutes les viandes préparées est un facteur de risque des cancers digestifs contre lequel la SNFGE a appelé à lutter lors des JFHOD 2017.

Lors du congrès, le Professeur Fabrice Pierre, responsable de l’équipe E9-PPCA: Prévention, Promotion de la Cancérogénèse par l'Alimentation de l’Inra présentaient les résultats préliminaires des travaux de son équipe.

Les chercheurs ont mis en évidence le rôle du fer héminique dans le cancer du colon. Ce dernier provoque une réaction de peroxydation des lipides insaturés. De là, apparaissent des aldéhydes, qui tuent les cellules saines et provoquent des mutations, pouvant évoluer vers des cellules cancéreuses. Suite à ces constatations, ils ont fait des tests chez des rats et établi que l’ajout de calcium ou d’antioxydants (vitamine E, polyphénols) permettait de limiter in vitro l’effet promoteur du fer héminique présent dans la viande bovine et la charcuterie. 

Ces résultats sont prometteurs, dans la mesure où ils supposent, que les changements des fabrication de ces viandes, et plus précisément l'ajout d'antioxydants, pourraient en diminuer l'effet promoteur du cancer. Les chercheurs en sont aux prémices de leurs recherches, mais ces résultats pourraient apporter une solution complémentaire aux recommandations. En apprendre plus sur cette étude ICI