PZM21, la molécule antidouleur du futur ?

Les opiacés sont prescrits en traitement des douleurs modérées à intenses. Ils agissent sur les récepteurs opiacés, qui atténuent la douleur et sont souvent associés à une dépendance. Chaque jour, des dizaines d’Américains succombent à une overdose d’opiacé, ce qui en fait un problème de santé publique majeure. Un nouvel opiacé aussi effectif qu

Les opiacés sont prescrits en traitement des douleurs modérées à intenses. Ils agissent sur les récepteurs opiacés, qui atténuent la douleur et sont souvent associés à une dépendance. Chaque jour, des dizaines d’Américains succombent à une overdose d’opiacé, ce qui en fait un problème de santé publique majeure.

Un nouvel opiacé aussi effectif que la morphine mais sans ses effets indésirables a été développé par une équipe de chercheurs américains et allemands. Cette molécule nommée : PZM21 a été décrite dans l’étude : “Structure-based discovery of opioid analgesics with reduced side effects“ (doi:10.1038/nature19112) publiée dans le journal “Nature”.

Ils ont étudié l’action de la morphine sur le cerveau et ainsi déchiffré la structure anatomique du “récepteur de la morphine”. Au cours de leurs recherches ils ont identifié 23 molécules prometteuses avant que PZM21 de révèle être la plus adaptée.

La molécule a ensuite été testée sur des souris. Il a été établi qu’elle était en mesure de cibler le récepteur opiacé mu (μ) et ainsi de réduire la douleur comme le fait la morphine. Néanmoins, le nouvel analgésique ne présente pas les effets indésirables induits par la morphine. D’après les auteurs, la prise de la molécule n’a pas eu d’effets indésirables sur la respiration et la constipation.

PZM21 est d’autant plus prometteuse, qu’elle n’a pas semblé avoir d’effet sur la dopamine et n’engendrerait par conséquent pas de risque de dépendance. Le comportement des souris semble confirmer cette observation. Cependant, Brian Shoichet, chercheur de l’étude indique qu’ils n’ont pas vraiment prouvé que la molécule n’était pas addictive mais qu’ils ont seulement constaté que les souris n’étaient pas en demande de la molécule.

Texte : esanum / pg
Photo : AzriSuratmin / Shutterstock