Dr. Coquet “je ne suis pas seul à ne pas être favorable à cette solution”

En fin de semaine dernière, le Dr. Coquet lançait une pétition intitulée : “NON aux consultations de médecine générale par l’hôpital!” pour protester contre la mise en place d’un cabinet de médecine générale géré par le centre hospitalier de Maubeuge. Votre démarche est-elle individuelle ou syndicale ? Ma démarche est celle d’un méde

En fin de semaine dernière, le Dr. Coquet lançait une pétition intitulée : “NON aux consultations de médecine générale par l’hôpital!” pour protester contre la mise en place d’un cabinet de médecine générale géré par le centre hospitalier de Maubeuge.

Votre démarche est-elle individuelle ou syndicale ?

Ma démarche est celle d’un médecin libéral qui est par ailleurs Président du syndicat local des médecins et Président des généralistes CSMF du département du Nord. La pétition est pour bien montrer que ce n’est pas seulement mon avis qui compte et que je ne suis pas seul à ne pas être favorable à cette solution.

Si l’on en croit la pétition que vous avez lancée, la discussion avec l’ARS n’a rien donné ? Quelle est la situation actuelle ?

Les médecins libéraux de la zone se réunissent mardi prochain et choisiront ou non leur mode d’action et de communication.

Pourriez-vous expliquer en quoi cette décision sera coûteuse pour le contribuable ?

En France, le système du premier recours est basé sur l’appel au médecin généraliste qui répond à l’appel. Nous avons travaillé dans le cadre de l’URPS avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans le cadre du Schéma régional d’organisation des Soins (SROS) ambulatoire pour définir des zones rouges et la zone de cette installation n’est pas repérée comme telle !

Ensuite si ce type d’organisation se met en place sans concertation avec les libéraux, il n’y aura plus d’installation en libéral dans le contexte que l’on connaît : nouvelle convention sans innovation majeure, statut du médecin libéral plus que critiquable et surtout pas d’investissement personnel si des fonds publics concurrencent l’investissement privé.

Enfin si nous devons être concurrents dans l’accès aux soins de premier recours en ville, donnons aux médecins libéraux la liberté d’entreprendre en créant des postes d’assistants libéraux, de collaborateurs sans restriction, de salariés si il le faut et si le jeune médecin a ce désir.

Le modèle salarié de l’hôpital n’a pas besoin, lui d’être rentable !!! Nous, comme toute entreprise, nous ne pouvons pas travailler à perte !

Texte : esanum / pg
Photo : everything possible / Shutterstock