Congé maternité des médecins: ReAGJIR défend les remplaçants exclus

Alors qu’hier les partenaires conventionnels discutaient des modalités d’amélioration du congé maternité des médecins, ReAGJIR monte aujourd’hui au créneau pour dénoncer non seulement le report de la mesure mais aussi l’exclusion des remplaçants. L’Avantage Supplémentaire Maternité prévue par le PLFSS 2017 devrait p

Alors qu’hier les partenaires conventionnels discutaient des modalités d’amélioration du congé maternité des médecins, ReAGJIR monte aujourd’hui au créneau pour dénoncer non seulement le report de la mesure mais aussi l’exclusion des remplaçants.

L’Avantage Supplémentaire Maternité prévue par le PLFSS 2017 devrait permettre une amélioration du congé maternité des médecins installés en secteur 1 en leur offrant une indemnité proche de leurs revenus habituels. Actuellement, les médecins perçoivent maximum 3000€ pour 16 semaines, ce qui ne permet pas de payer les charges et un salaire. Pour la Présidente de l’intersyndicale, Sophie Augros, “Ce dispositif contribuerait indéniablement à revaloriser l’exercice libéral aux yeux des jeunes généralistes.” Le report des discussions concernant cet avenant au 1er mars décalera indéniablement la mise en place de ce projet, pourtant très attendu par les médecins.

À la question de savoir si les remplaçants bénéficieraient aussi de ce nouveau congé maternité, l’Assurance Maladie a répondu par la négative, car ces derniers ne sont pas conventionnés. Une réponse qui n’est pas du tout au goût du Dr. Augros, qui déclare : « Cette réponse de la CNAMTS est révélatrice de la différence de traitement que subissent continuellement les médecins remplaçants. Nous ne comprenons pas cette attitude alors que tout le monde sait à quel point les remplaçants sont indispensables au bon fonctionnement de notre système de santé. » Et d’ajouter « Conventionnés ou pas, si les remplaçants n’étaient pas pris en compte dans ces négociations, ce serait rater une belle occasion d’améliorer la prévoyance des jeunes médecins. D’autant plus que, d’après le CNOMvi, 39% des remplaçants sont des médecins âgés de moins de 40 ans susceptibles de s’installer d’ici trois ou quatre ans. Le risque ici est de faire fuir les jeunes médecins de l’exercice libéral. »

ReAGJIR, représentant les Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants, entend mobiliser ces derniers : « Nous allons faire circuler une pétition pour que les remplaçants soient concernés par cet avantage maternité et nous lançons un appel à témoin. Nous invitons les personnes ayant connu des difficultés à mener de front grossesse et remplacement à partager leur expérience, en nous contactant à contact@reagjir.com. Les remplaçants ne doivent plus être mis de côté ! ».

Rendez-vous le 1er mars pour découvrir l’accord des partenaires conventionnels et surtout l’intégration ou non des remplaçants à ce nouveau congé maternité.

Texte : esanum / pg
Photo : bikeriderlondon / Shutterstock